Lieux déserts, lieux agités.
Tout lieu ne peut être animé. Du mouvement s'y produit. Rien de plus. De l'agitation, aussi. Mais pas âme qui vive. Résident-elles, les âmes, au-dessus ? Là où l'on se rend pour ..., pour quoi, d'ailleurs ? Passer du temps à croire que l'on se livre à une activité pleine de sens, afin de se dire, ensuite, que l'on n'a pas perdu son temps. Personne n'est dupe. Chacun, malgré tout, sacrifie à ces rites communs. Au-dessus est, en réalité, aussi dépeuplé qu'ici. On ne le perçoit pas : tout y est conçu pour que l'on ne s'aperçoive de rien. Et même que l'on imagine le contraire.
Le plus difficile reste à faire : trouver comment goûter le temps et y produire ce que chacun reconnaîtra comme sensé, alors même que cela contredira l'agitation des lieux déserts.