Top articles
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Du temps pour respirer.
Donner du temps au temps ! Pourquoi pas, s'il pouvait nous le rendre. Or personne n'en dispose : je ne peux le donner à qui ne peut le recevoir (qui est ce temps dont on parle ?). Je ne peux en attendre en retour de qui n'en dispose pas. Il est plus trivial...
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Rencontre divine.
Sur les toits résident des êtres souvent étonnants. Des divinités rendues visibles dans des totems, de leur regard bienveillant sur notre monde superficiel, protègent des millions de distributeurs de sucreries. Le banc très spartiate ne leur fait pas...
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Trace d'humanité, suite.
A quoi les fenêtres servent-elles lorsque nous n'y sommes pas ? Quelque chose d'humain les habite : pour faire exister la différence entre le dedans et le dehors, exprimer la nécessité d'une transparence, mais aussi d'une autre manière d'être. Le mystère...
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Regarder pour comprendre.
Le regard se perd dans le quotidien. Toute occasion de l'aiguiser est bonne. Admirateur de profils féminins, je n'observais que le prolongement de la courbe de la tête qui, du cou, s'élevait juqu'à la point de la Tour devenue chapeau, ou, par touchers...
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Où ?
Où réside-t-on lorsque l'on ne vit plus ? Où, lorsque a disparu la présence qu'introduit le point de vue singulier qu'est une personne - une conscience, un sujet, un être humain, comme on voudra - trouver cette présence ? Pour la plupart des êtres humains,...
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Hésitations.
La nature ignore la droite , la raison repousse l'absence de rectitude. Les artifices qu'elle impose, tel ce banc, manifestent leur nostalgie de la courbe imprévisible, du mouvement accidentel, de l'infinie diversité des formes qui, pourtant, affirment...
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Rentrer en soi.
Dans la force de l'âge la séduction opère. Même si des signes apparaissent que le temps a posé, laissant à chacun l'occasion de déchiffrer ce qu'il en est de soi, la puissance permet de dépasser le cadre, de sentir que l'on est aussi autre. Puis quelque...
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Narcisse.
Narcisse aime à se voir. Il n'aime que cela. Mais l'onde ne lui suffit pas : il a besoin du regard . Comme miroir : l'eau des yeux, à condition qu'elle soit polie. Alberti, au chapitre 26 (Livre II) de son Della pittura (1435), écrit : « j’ai pris l’habitude...
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Gorille à la sauce RGPP : indigeste !
"C'est à travers de larges grilles, Que les femelles du canton, Contemplaient un puissant gorille, Sans souci du qu'en-dira-t-on" Brassens s'en est allé retrouver ses copains ; le gorille est resté, a élu résidence dans une galerie, derrière une balustrade,...
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Légère et fragile.
Pourquoi préférer la proximité du chausson à l'envol ? L'insecte a-t-il à ce point conscience du plaisir que sa présence suscite pour avoir une telle confiance en l'avenir ? Il sent peut-être que le chausson accompagne le désir d'être plus légère que...
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Impératif poli.
Autre temps, autre objet d'amour ! Le mouvement hippie avait opposé l'amour et la guerre : l'autre était l'être avec lequel il fallait s'unir et non pas détruire, il était celui par lequel nous pouvions connaître notre bien, celui qui nous permettait...
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Au loin, Char ; devant, le trouble.
Que découvre l'autre lorsqu'il se confronte au monde proposé par une oeuvre ? Quel voile soulève-t-il ? A quoi est-il alors confronté ? Une distance infranchissable me sépare de lui (d'elle), comme le seuil d'une porte dont je croirais ne pas cesser de...
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Avec le temps...
Qui veut faire l'ange fait la bête , écrivait parmi des feuillets de notes éparses Pascal. Il parlait des hommes. Cela vaut aussi pour les oeuvres humaines. Et même parmi celles qui ouvrent sur un lieu sacré, une église. Au XIIe siècle on construisit...
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Un autre monde.
De l'autre côté de la porte, un autre monde apparaît. Dérobé, isolé par cet écran qui limite le regard et empêche l'accès réel, la libre disposition de ce lieu. Hors d'atteinte, il devient cet ailleurs si important, l'autre de l'ici quotidien habité par...
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Désir de printemps.
Je cherche le printemps. Tendu contre le ciel, un voile empêche le soleil de déployer ses rayons, de dispenser sa chaleur, et le ciel de produire son azur. Une luminosité aux valeurs un peu hivernales persiste, appuyée par un souffle venu du nord puis...
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Prendre son temps.
Le temps pèse par son manque d'humour, de légèreté. Il passe. Avec la régularité du métronome qui battrait inlassablement un "Largo" : soixante battementspar minute. Les décallages horaires n'offrent aucune fantaisie : on ajoute ou retranche un nombre...
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Quelle est cette réalité que nous regardons ?
Jeux de lumière, reflets et images projetées. La réalité est pour nous souvent ce que nous voyons. Ou ce que nous en percevons de manière plus ou moins indirecte, sans connaître les transformations qui ont pu être opérées. De l'autre côté du canal, des...
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Rien de trop.
La mesure, situation d'équilibre entre deux excès contraires. La profusion enivre, l'extrême rareté exténue. Trop d'éléments, d'objets, de nuances, une profusion inépuisable d'aspects, et l'on se perd. Ce que l'on fait parfois avec plaisir, mais parfois...
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Décoration convenue...
L'homme aime à ce point la nature qu'il se voit en elle. Ou qu'il ne supporte en elle que ce qui est à son image. Un peu plus et il se prendrait pour un dieu. Il n'y a rien là de très nouveau. Les mythes, les contes et les fables sont pleins de ces aspects...
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Un ange attend.
Sur qui, désormais, l'ange veille-t-il ? Que porte-t-il désormais, lui le messager ? Un peu plus de vingt années nous séparent du moment admirable où l'on vit un ange aimer une trapéziste et devenir homme pour elle. Il était devenu évident que la seule...
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Trace.
Un ange est passé. A laissé sa trace. Un ange encapuchonné. Sans visage. Etait-ce même quelqu'un, c'est-à-dire "un certain" ange ? Il n'y a peut-être plus que des ombres d'ange, de vagues réminiscences. Ou des attentes d'un messager qui rapporterait ......
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L'eau comme point de vue.
Lorsque l'eau impose sa présence sans partage, ou à peu s'en faut, elle joue. Elle rappelle au regard qu'il n'y a que des points de vue, du relatif, pas forcément de l'équivalent (tout ne se vaut pas !). En particulier que l'exigence de précision dans...
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Le petit roi est nu.
Prendre la ville à témoin ! Elle lit, et ne peut ignorer de quoi il retourne. On ne peut raconter n'importe quoi, ou plutôt : le contraire de la réalité, un contraire qui dit ce qui arrange le démagogue qui croit empocher la mise. C'est comme mettre la...
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Traversée des apparences.
La lumière donne, ôte, traverse, dissout. Il arrive que l'on ne sache plus ce qu'il reste une fois qu'elle oeuvre : une vitrine, des chemises en coton très léger, des reflets brillants qui estompent, des objets en second plan, une silhouette et son ombre...
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Faire vivre les lieux.
S'orienter dans l'espace : un impératif !... pour qui ne veut pas errer, s'inquiéter, sentir ses angoisses flamber au point de défaillir. Les bienheureux, même perdus, savent le paradis à portée de la main. C'est bien des inquiets et autres malheureux...