Tout n'est qu'interprétation...
Qu'y voit-on ? Ce que l'on veut, ou ce que l'on peut. Comme souvent. C'est-à-dire avec ce que l'on est. Voici quelques interprétations :
1. Celle qui correspond le plus vraisemblablement à l'intention de l'auteur (à la fois celui de ce graph au pochoir trouvé à Porto, et celui du dessin original dont le précédent s'est inspiré) : les hommes vont à leur perte à cause de leurs pulsions guerrières ;
2. Celle qui en est une généralisation : les progrès techniques mènent l'humanité à sa perte, et condamnent à parcourir à nouveau le chemin qui lui a pris quelques millions d'années ;
3. La même reformulée : l'Histoire est un éternel recommencement qui a pour moteur la violence ;
4. Toujours la même : la raison ne rend pas les hommes raisonnables mais barbares ;
5. Presque la même, mais cynique : les hommes ne sont même pas capables de se faire définitivement disparaître, alors qu'ils y mettent toutes leurs forces.
Il me semble que l'on peut aussi proposer d'autres lectures :
6. En file indienne ordonnée, des primates se promènent sous la surveillance d'une caméra ;
7. Une bande armée a fait prisonniers un singe et un bossu ; des extra-terrestres vont les capturer pour les emmener sur une autre planète afin de les étudier ;
8. Des candidats à une émission de télé-réalité font la queue pour une première sélection ; ils ignorent qu'elle va consister à écraser quelques-uns d'entre eux ; des vidéos seront diffusées pour accrocher les esclaves de la télé à leur poste ;
9. Encore un délinquant qui a dégueulassé nos murs avec des dessins qui se répètent et ne veulent rien dire ! En prison ! Que fait la police ? On a été trompé par Sarko, le Pen nous avait prévenu !
Tout n'est peut-être qu'interprétation, mais toutes les interprétations ne se valent pas ; certaines permettent de vivre pacifiquement, en débattant, parfois en riant ensemble, d'autres... La sixième est la plus convaincante, si on écarte la quatrième.