Un léger trouble.

Publié le par Impressions éphémères, le blog

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Le trouble advient à la réflexion par quelques gouttes. Une averse l'empêche. Le miroir parfait réfléchit au point que l'on en perd la conscience. La réflexion se conquiert contre ce qui la conteste, la rend difficile, mais aussi son intallation sans partage, finalement paresseuse. Elle n'est pas un état, mais un mouvement : l'on revient à la contemplation de la surface dégagée de l'étang après avoir cheminé parmi les fleurs, avoir tenté une approche vers les rives mal définies, et l'on en repart, appelé par les herbes stagnantes, radeau ou voile. Une pluie discrète suscite l'effort pour retrouver une surface lisse, occasion d'images constantes, alors même que les images s'accordent un mouvement qui, par l'onde qui lui donne corps, les anime. Troubler la réflexion, c'est lui rendre sa vigueur, son exigence.

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