Du vivant à l'inerte.

Publié le par Impressions éphémères, le blog

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On aime la surprise produite par l'artifice qui paraît naturel. Parfois, un concepteur produit un objet en s'inspirant de la nature, mais en soulignant qu'il est artificiel. Certains animaux imposants sont ainsi inventés, par exemple un éléphant. Et l'on se plaît à les croire vivants tout en sachant que l'on a affaire à des machines. Il y a un bonheur alors à se laisser flotter entre imaginaire et réalité, enfance et monde adulte, jeu et sérieux pragmatique. Il arrive aussi que l'on passe d'un arbre avec ses feuilles, sa souplesse, sa fragilité et son histoire, à la branche faite de métal et d'osier d'un arbre-machine ; puis que l'on s'aperçoive que des machines jouent à l'arbre, à un arbre à ce point stylisé qu'il n'aurait qu'un tronc et deux ou trois branches, proches d'une espèce de croix. On se demande qui joue quoi ou à quoi ! Des hommes-fourmis se déplacent alors : des murs, des plateaux parallèles, gris, font l'objet de leurs soins. L'on est passé de la vie à l'imaginaire, puis au mobile, et l'inerte impose sa loi.

Il suffirait de se déplacer pour ne plus voir que le jeu des arbres. CE qui serait bien suffisant. Question de point de vue.

 

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