Le ciel.

Publié le par Impressions éphémères, le blog

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Les nuages fascinent. Avec eux, le ciel propose son livre : il suffit de le regarder avec attention, des personnages apparaissent, se transforment, des intrigues se nouent , n'arrivent pas toujours à leur terme. L'enfance laisse son imagination saisir ces occasions de rêverie. Il reste à l'adulte les souvenirs de cette familiarité avec l'éclosion des formes et du sens dans le ciel. Peut-être est-ce ce qui fait que certains cherchent toute leur vie à mériter le ciel. D'autres se contentent de l'aimer.


L’étranger

Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d’une parole dont le sens m'est restée jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L’or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !

Charles Baudelaire, Le spleen de Paris I (Petites poèmes en prose)

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S
<br /> Je me souviens avec nostalgie de ces moments où je rêvais en regardant les nuages. Nostalgie car ce sentiment d'infini que l'on peut ressentir à voir défiler (et à se laisser emporter par elles)<br /> ces formes qui se décomposent lentement pour se réinventer là, sous nos yeux, tout aussi lentement est effectivement lié à une jeunesse du regard. La force de l'émerveillement s'est émoussée..<br /> c'est tant pis, c'est l'age et l'expérience de la vie...<br /> et quand je parlais d'échos, oui je pensais à cela : des images, des mots ou thèmes...qui vont, traversent des espaces différents, comme des nuages, qui n'ont jamais la meme forme, ni couleur, ni<br /> allure, mais toujours chargés d'eau pour fertiliserles sols et faire pousser quelques fleurs...<br /> (aie aie j'ai peur de me relire là... migraines et fatigues;. il faut bien que je me trouve des excuses)<br /> En aucun cas parlant d'échos je m'interrogeais sur l'originalité ou non.. bref. un mot par moi lancé bien légerement peut déclencher chez toi toute une réflexion devant laquelle forcément on se<br /> trouble : mon petit mot méritait-il tout cela ? :) je vais maintenant me méfier et réfléchir si possible à ce que chacun de mes mots par moi employé peut évoquer, à ses combinaisons possibles ,<br /> connotations et symboliques, origine et histoire etc etc..<br /> ah mais quel boulot !!<br /> tiens d'ailleurs, pour écourter, je vais finir ce com sur l'article visé... a tout de suite<br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Bon arrête un peu ! J'aime rebondir, que ce soit sur un mot ou une image. C'est un prétexte pour parler. N'y voit rien d'autre : pas de volonté policière de clarté, de précision (mais je<br /> comprends que je puisse en donner le sentiment).<br /> <br /> <br /> Et surtout continue ainsi ! Le début de ton commentaire, je l'ajouterais bien à mon article, ou je le mettaris bien à sa place : tu exprimes avec un belle simplicité, ce que je dis avec un ton<br /> légèrement docte, pesant. Au moins, tu as le sens de la mesure. (Allez, je laisse ce qui pourrait ressembler à un compliment). Ne t'émerveilles-tu plus ? Quand tu parles de cette vieille dame,<br /> que fais-tu d'autre ? Et quand tu proposes un de tes dessins ou de tes tableaux, n'est-ce pas une autre manière de s'émerveiller ? De rajeunir le regard ? J'aimerais bien avoir pas mal d'années<br /> en moins, mais j'essaie de ne pas me poser cette question (évidemment la glace y répond avant même que je la formule, mais je m'y suis fait). Je ne vais pas revenir sur la tension entre<br /> acceptation et résignation. Il m'arrive d'accepter de laisser parler l'enfant.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Oups.<br /> Je découvre que je suis dans tes liens. Emue. Merci.<br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Pas de quoi. Pourquoi cacherais-je ce qui me plaît ?<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Difficile de trouver une photo et un thème plus en accord avec le titre de ce blog. Fascination est le bon mot. Le jouet le moins cher du monde quand j'étais petite. Test de Rorschach plus tard. Et<br /> à présent, en plus, un sujet inépuisable pour la photographe. Au fait, cette image est superbe. :)<br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> J'ai pas mal photographié les nuages, jusqu'au jour où j'ai senti qu'il y avait là de la facilité (ce qui est faux, mais on ne peut pas faire taire un sentiment). Je ne l'ai plus fait depuis un<br /> an. Mais il y a des belles photos de nuages sur le site des amoreux des nuages (The cloud appreciation society) dont je suis membre (n°11990) depuis février 2008 (il fait son fier !).<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Les nuages ... une réelle fascination pour moi enfant d'abord et adulte aussi. Il m'arrive souvent de lever les yeux vers le ciel : m'y perdre, m'y sentir infiniment petite me permet de reprendre<br /> pied avec mes racines avec un sentiment de légèreté. Et puis savoir que ce nuage est constitué de gouttelettes d'eau et qu'il prend sa forme suivant la lumière qu'il reçoit.<br /> Après tout, suis-je nuage moi aussi ? Et toi ? Et lui ? Ne sommes-nous pas constitués de minuscules particules et tous et toutes si différent(e) suivant la lumière et la chaleur que chacun(e)<br /> reçoit.<br /> J'ignore si j'aime le ciel, mais j'adore m'y perdre et suivre quelques moments le voyage de l'un d'eux à qui je continue d'attribuer un visage, une forme....<br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Le mieux, pour se perdre dans le ciel, c'est de s'allonger, et de regarder. La nuit, l'été, c'est particulièrement heureux. Vivement un moment comme cela !<br /> <br /> <br /> <br />