De l'art pour mettre en question.
Désespérer est interroger, après avoir été une pose, romantique. Fermer un cinéma dans le centre d'une ville. Boucher les ouvertures. Une façade aveugle, peinte en gris, remplace l'entrée dans les mondes de l'imaginaire cinématographique. Faut-il en conclure que demain sera nécessairement voué à la disparition de ce qui permet de conquérir du possible, l'imagination ? Que le conformisme proposé par les fringues et la restauration règnera sans partage ? Citer en ces lieux vidés de leur sens des oeuvres d'art met en question la place de l'écart, de la distance, là où gagne sans cesse ce qui n'existe que pour être consommé, pour flatter l'animal en nous, et élaguer en nous tout ce qui est autre. Proposer une lecture du Désespéré du jeune Courbet introduit de l'interrogation. Il faut continuer sur cette voie : inlassablement interroger, et permettre à chacun d'y parvenir.